Je reviens de la Basilique

Perdu dans les cieux j'erre dans cet océan d'éternité et pendant que je me perd dans ce purgatoire émotionnel je l'aperçois. La basilique, ce lieu où je pourrais trouver la communion de mon âme. 
J'entrouvre les portes de mon Sacré Coeur. Et alors que je découvre la splendeur des lieux, des fresques de l'Ange, de la statuaire, de l'autel qui m'invite à plus de sobriété. Je m'attarde à regarder une coupe pourtant d'apparence si banale. Aurais-je trouvé le Saint Graal ? Il semble être rempli d'un liquide que je n'ai jamais vu auparavant. Mes mains tremblent pendant que ma curiosité me pousse au péché originel, à m'adonner à un plaisir solitaire. Je tiens dans mes doigts la grâce divine.
Et je commence à boire cette eau bénite. Un verre puis deux jusqu'à l'ascension. L'extase de Sainte Thérèse n'est rien à côté de cette scène. Je sens la chaleur de ce breuvage providentiel pénétrer au plus profond de moi, c'est si bon, orgasme transcendantal. Encore une gorgée de ce liquide sacré, puis deux puis trois, je puise dans les réserves, péché de gourmandise, je suis possédé par le malin !
Et pendant que je quitte les lieux, coupable mais libéré de mes ondes négatives, et que je me prépare à rejoindre dans mon sommeil le chemin du paradis et le jardin d'Eden, je ne peux trouver le repos. Je suis excité. Je voudrais rêver des cieux, mais je suis condamné à regarder les aiguilles du temps défiler, lentement, je me prend au jeu d'une Genèse, je suis revenu au premier jour de la création, je suis le temps.
TIC
Tac
TIC
Tac
TIC
Tac.... Oh my god !!!!
Je subis le châtiment de mon ignorance, mon cerveau s'embrume, j'ai des sauterelles dans ma tête, je tourne, ça tourne, la roue tourne pour moi alors que le temps semble se figer dans ce désordre nocturne ! Qu'ai je fait là, pauvre de moi ? Comment faire cesser cette divine comédie ? C'est l'Apocalypse dans mon corps ! J'ai fait de vilaines choses, confessez moi mes frères !
Je me confesse à vous. Je reviens de la basilique Saint Verre de Rhum, et je me délecte encore des enzymes dans ma tête, quand les images de cette belle soirée avec toi, bel ami, se mêlent avec délicatesse avec le trou de ton antre, ou plutôt celui de la cuvette des toilettes.... Alors c'est ainsi qu'après avoir expié mes péchés je t'implore, oh toi le tout puissant, pour me guérir et soigner ces maux dans lesquels je me plonge, volontairement, depuis que toi, mon Saint Pierre, tu m'as crucifié...