Pauvre gland

Devant cette assemblée ce soir,

Je m'en vais compter l'histoire,

D'une bien douloureuse déboire...

Pour faire le beau il y a quelques soirs,

En boîte je suis parti boire.

Et à la fin de cette soirée,

Le prince charmant étant fort bourré,

Quitta le bal pour aller se coucher.

En traversant la ville en tanguant 

Autant qu'une barque en plein ouragan,

Un pauvre manant entrepris gratuitement

De me saluer d'une droite sans ménagement,

Et de partir fier comme un paon,

Le tout bien sûr en se marrant...

Oui parce que c'est drôle apparemment !

Permettez-moi de trouver cela navrant.

D'autant qu'en bon lâche que tu es,

Tu as préféré te barrer

Plutôt que de m'affronter.

Mais si la bagarre était factice,

Il vaut mieux une cicatrice

Que d'avoir comme ligne directrice,

D'écouter seulement son micropenis !

Alors ouais tu m'as cogné !

Ouais tu m'as massacré !

Ouais tu t'es bien marré !

Mais je suis obligé de t'avouer

Que je t'ai quand même niqué !

Car même la gueule ensanglanté,

Moi au moins j'ai pu baiser !

Prenant grâce à toi mon pied,

Avec le mec qui m'a soigné.

Alors que toi mon gars,

Malgré tes airs de gros bras,

On sent une frustration en toi là !

Mais après tout on te comprend,

Car ça doit faire au moins dix ans,

Que tu attends désespérément,

De tremper ton instrument...

Je te plains sincèrement,

Pauvre gland !