Terminus

En cette journée où j’erre, défait,

Je m’égare à griffonner un bout de papier,

Un pauvre brouillon que j’ai humidifié,

Et qui par mes mots est parti en fumée.

En lente traînée pâle elle monte vers les nuages,

Se distinguant à peine parmi les nimbostratus

Et autres cumulonimbus en cette journée d’orage,

Avec pour but d’atteindre Vénus. Terminus.

Te voilà devenue un cirrus gracieux,

Bravant la tempête de ce matin pluvieux,

Et les grands moutons blancs si capricieux,

Qui t’empêche de voir le début des cieux.

Et alors que tu t’élèves au dessus de ces paquets blancs,

Fendant l’atmosphère avec la grâce d’un léger vent,

Tel un zéphyr m’illuminant de souvenirs d’entant,

Je sens l’éternité t’envahir, l’univers t’attend !

Alors vas-y vole petit nuage, trace ta voie lactée,

Rejoint ces astres qui fascinent l’humanité

Visite les constellations, explore l’immensité,

Pour continuer à être le soleil de ma triste réalité.

Laisse derrière toi une traînée de poudre illuminée

Pour pouvoir guider les autres nuages réincarnés

Et mes mots, mes flow, qui sans toi sont inanimés,

Sois jusqu’à la fin ma muse, mon étoile du Berger.

Et alors qu’avec une larme je lève mes yeux au ciel,

J’aperçois déjà au loin ta lumière providentielle,

Qui me manquera sur cette Terre, tant elle est belle,

Mais brillera à jamais dans mon cœur, comme une étincelle…

Tu es arrivée. Une étoile est née. Terminus.