Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les chroniques de l'exclusion

POÉSIE - SLAM - ROMAN Les chroniques de l'exclusion : c'est le titre du livre dont je finalise l'écriture actuellement. C'est un roman qui traitera d'homophobie parentale, de rejet mais aussi de l'histoire d'amour fusionnelle entre deux adolescents que la vie a rapproché malgré leurs craintes respectives.

Extrait du livre

Cela faisait longtemps que je n'avais posté un passage du livre que je suis en train de terminer. Une méprise, un oubli, que je m'en vais réparer de ce pas !

 

"Toi, tu marchais, hagard, avec ton sac sur le dos, à travers la campagne, au milieu de nuées de pollens qui témoignaient du retour d'un printemps, invisible, en ce jour pluvieux et froid sur la plaine à l'est de Pau. Tu marchais, des heures durant, en direction de la ville, évitant tout contact avec les regards surpris des villageois des alentours, qui se demandaient si tu étais un vagabond, eux qui visiblement n'ont pas l'habitude de voir une civilisation étrangère en leur terre... Tu arrivas tant bien que mal en ville, puis tu erras de nouveau, indéfiniment, sans but, sans attache jusqu'à la nuit profonde. Puis, épuisé, tu trouvas un coin tranquille pour dormir. Le problème étant qu'il faisait si froid ! Tellement froid pour un mois d'avril...
C'est après cette nuit blanche, et après une matinée de vas et viens incessants et aléatoires que tu te souvenus que tu avais un téléphone portable. L'état de choc dans lequel tu te trouvais avait jusque là détruit toute tentative de raisonnement. Tu décidais d'appeler Mélanie qui ne répondait pas. Ensuite, après une seconde tentative auprès de Mélanie qui se trouvait en fait en montagne et ne captait aucun réseau, tu entrepris de me joindre. Par chance, mon séjour à l'étranger avait été écourté par un problème de famille. Mes parents, obligés de rester trois semaines en Espagne, m'avaient autorisé à rentrer car la reprise au lycée était proche, et les horaires d'avion m'avaient permis de rentrer la veille. Cependant tu me croyais à l'étranger, et ne croyant pas réussir à me joindre, tu préféras venir devant chez moi, avec l'espoir d'y trouver ma sœur pour lui expliquer la situation. C'est après un périple à travers la ville que tu te retrouvas devant ma porte, et très vite devant moi.
Tu étais détruit, physiquement comme psychologiquement, salit par la poussière de la ville, cernés de fatigue, rougit par les heures de pleurs incessants. Je manquais de m'évanouir lorsque tu m'expliquas ce qui t'étais arrivé, écœuré par tant d'ignominie de la part de tes concepteurs. Ce fut le pire jour de ta vie. C'était aussi le pire pour ma part... Je ne pus que te proposer de t'héberger trois semaines en attendant le retour de mes parents. Mais au moins tu étais sauvé, à défaut d'être guéri de tes blessures, c'était le principal..."
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article