Le vent souffle dans ma vallée

Le vent souffle dans ma vallée, sans s’arrêter, sans s’arrêter,

Comme l’engrenage d’une machine folle qui aurait disjoncté,

Faisant fi du grondement d’un tonnerre trop loin pour te stopper,

Grisé par les perturbations qui se sont par ton souffle créée.

Et moi dans ce nœud où je suis prisonnier, je ne peux m’échapper…

Mais le vent souffle dans ma vallée, sans s’arrêter, sans s’arrêter,

Comme un mauvais rouage, une routine restée jusque là inexpliquée,

Passant à travers les nombreuses alertes, le mauvais temps annoncé,

Faisant tourbillonner la vie, retenue, pauvre otage au souffle coupé.

Mais moi dans ce piège où je suis tombé, je ne peux m’échapper…

Et le vent souffle encore dans ma vallée, sans s’arrêter, sans s’arrêter,

Comme un mécanisme de destruction qu’il est impossible de calmer,

Qui se fout des obstacles rencontrés, et de ceux qu’il peut briser...

Mais voilà au loin l’orage vexé, qui d’un hurlement t’a enfin évacué,

Et d’un coup de foudre m’a éclairé. Tu vois le vent ? Moi je me suis échappé.

Le vent souffle dans ma vallée, c’était un cauchemar, je suis réveillé.