POÉSIE - SLAM - ROMAN Les chroniques de l'exclusion : c'est le titre du livre dont je finalise l'écriture actuellement. C'est un roman qui traitera d'homophobie parentale, de rejet mais aussi de l'histoire d'amour fusionnelle entre deux adolescents que la vie a rapproché malgré leurs craintes respectives.
23 Mai 2019
Le temps passe, les mots s'effacent,
Mais la mémoire perdure....
Et à mesure que le serpent se déplace,
Sur le sable les lettres se suturent
Comme pour mieux couvrir tes traces,
Et à mesure que tu les chassent,
Que d'un mouvement tout en courbure,
D'un seul mouvement tu hachures,
Ces années d'un sifflement immature,
Je me retrouve à la merci de ta morsure...
MAIS T'AS CRU QUOI ?
Que j'étais un mur ?
Que tu pouvais y jeter à toute allure
Ce cœur que tu crois si dur ?
Face à tes crocs de vipère,
Je jette la pierre sur la lumière,
De ton ombre qui éclaire ce cauchemar,
Dès lors que tu disparais de mes écrans radar.
MAIS T'AS CRU QUOI ?
Que tu pouvais sans fioritures,
Te soigner de tes fêlures,
En me crachant ta bile à la figure ?
Moi je recrache tes glaires de colère,
Quand je détruis dans un flot de flammes,
Les souvenirs, les rires mais pas les larmes,
Qui coulent guerrières en rendant les armes...
MAIS T'AS CRU QUOI ?
Que tu pouvais me dessiner des fissures ?
Que mon corps n'était qu'un cahier de ratures ?
Moi je n'étais qu'un gosse inconscient,
Face au danger que tu représentais, serpent.
Tu m'as pourtant planté, et ton venin se répand,
Et ton venin se répand, dans mes veines écorchées.
Mais le temps passe, les mots s'effacent,
Et la mémoire perdure, tout comme les blessures.
Et si ma peau par tes crocs,
S'est détachée pour mieux muer,
C'est pour en ressortir plus grand,
Alors que toi mon cher serpent,
Tu ne grandis plus en ce moment,
Tu préfères cracher inutilement,
Tout ton venin qui se répand,
Tout ton venin qui se répand,
Avec force dans le vent.
Tout ton venin qui se répand,
Tout ton venin qui se répand,
Sans m'atteindre réellement...
Car de ton poison je suis... vivant !