Scatologie anti merdes

Six heures du mat' ça sonne trop tôt,
Sonne mon réveil rien dans le frigo,
Métro pointage, j'ai plus de boulot.
J'ai le nez qui gratte ça sent pas bon,
Il se profile à l'horizon,
Une journée de chiotte parfum étron,
Une loose chiante qui me colle au fion,
Sans un lotus comme solution.

Alors, je sors dehors à l'air libre,
Chasser cette essence de fibres,
Aujourd'hui enfin c'est décidé,
Je m'en vais trouver l'humanité,
Ou simplement ma dignité,
Je ne sais pas encore en réalité,
Car mon cerveau est constipé,
Et ne veut pas sortir mes idées...

Par ce slam à la finesse abyssale,
Je tire la chasse en quête du Graal,
C'est en recherche de l'humanité,
Que je me suis rendu motivé,
Dans de beaux quartiers aseptisés.
Dans ces maisons démesurés,
J'ai fait la connaissance de Renée,
Non, pas la taupe, mais la femme du banquier...

Numéro 5 aspergé, texture allure raffinée,
Qui respire la classe, supérieure affichée,
Si seulement j'avais su Renée,
Que tes simples logorrhées,
Et ta diatribe de privilégiée,
Allait me foutre la diarrhée,
Je ne t'aurais pas complimentée !
Allez, je suis sympa Renée,
Pousse au fond ta pensée...

Qu'elle est mignonne cette crotte satinée,
Quand elle dit de moi que je suis un assisté,
Que mon pauvre respect, ne rapporte pas assez,
Qu'avec un vrai métier j'aurais moins d'emmerdes,

Oh Renée, si tu savais, comme je t'emmerde !

Plus 7°C ? Mon discours sent le réchauffé !
Ah mince on va tous crever ?
Mais moi je serais plus là pour le vérifier,
Me rétorque cette folle sceptique en herbe,

Oh Renée, si tu savais, comme je t'emmerde !

Cette bouse décérébrée, se met à parler réfugiés,
Hommes, femmes, enfants dans le même panier,
On ne peut plus assumer, et dignement les accepter.
Par la force de leur misère, du haut de leur charter,

Oh Renée, si tu savais, comme ils t'emmerdent !

Le coup de grâce a sonné, il se trouve que je suis pédé,
Déchaînement de morale, par un trou de balle.
Je regarde incrédule, le temps remonter la pendule,
Avec tes envies de recul, tu penses que tu m'accules,

Mais moi je t'en.... Vous connaissez déjà le verbe.

Après avoir désodorisé Renée,
Ces belles demeures je m'en vais quitter,
Avant que je ne meure asphyxié,
Par tant de nauséabondes idées.
De grâce ne soyez pas trop dur,
Si je vous avoue que cette chiure,
M'auras permis par cette mésaventure,
De trouver l'humanité, je vous le jure !

Si j'ai trouvé la pire crasse dans l'or,
Et d'horribles vices dans la bonté,
Nos mines de merdes sont un trésor,
Nos gueules cassées sont la beauté.
C'est pour cela que je vais vous exposer,
Mon programme pour enfin tout régler,
Et mettre tout le monde à égalité,
A mon tour d'aller au fond de ma pensée !

Je voudrais enfermer à double tour,
Et ainsi jouer un mauvais tour,
A tout ces puissants et leur sordide cour,
Qui construisent des murs avec leur or,
Qui font de la haine leur trésor,
Qui font de la nature leur propre mort,
Homophobes, racistes et autres raclures,
Phobiques en tout genre et merdes pures,
En vous balançant par ces mots mon rejet humain,
J'hume l'espoir qui transitera pour demain,
Que pour vous mes belles pourritures,
Vivre au milieu des ordures,
Du haut de votre tour en or,
Vous fera sentir, ce que les gens endurent,
Victimes de votre saleté, dehors !

Le but de cette histoire n'est pas de prouver,
Qu'on peut parler de merde,
Sans dire de la merde,
Ni même de vous emmerder,
Mais simplement de démontrer,
Que si j'ai trouvé l'humanité,
En fouillant dans la merde,
C'est que ça pue vraiment, d'être vivant,
Sur la planète Terre.