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Les chroniques de l'exclusion

POÉSIE - SLAM - ROMAN Les chroniques de l'exclusion : c'est le titre du livre dont je finalise l'écriture actuellement. C'est un roman qui traitera d'homophobie parentale, de rejet mais aussi de l'histoire d'amour fusionnelle entre deux adolescents que la vie a rapproché malgré leurs craintes respectives.

RévélaTerre #17 - Sous le soleil de Saint-Etienne

RévélaTerre #17 - Sous le soleil de Saint-Etienne

Bonjour à tous, aujourd'hui une petite chronique, puisque pour la première fois je suis sorti de chez moi, pour aller faire un plein de courses. Cela m'a donné lieu à un petit jeu d'observation, dont j'en retranscrit ici le rendu insolite.

Jour 17, déjà, après avoir constaté que les banques fonctionnait encore à en juger par mon salaire tombé la veille, je me décide à sortir faire les courses. C'est en réalité la première fois que je sors depuis le confinement, et je dois avouer que mon esprit est épuisé. C'est sûrement pour ça que mes yeux scrutent l'intégralité de ce qui se produit devant moi, et autour de moi, comme le symptôme d'un esprit affamé d'une simple action qui pourrait casser la routine. Mais je dois avouer que c'est drôle d'observer les gens, et marcher dans la rue, déambuler dans un centre commercial est particulièrement riche en actions et comportements loufoques.
Tout cela démarre dans l'ascenseur, le voisin du dessous rentrant en même temps que moi, crois sûrement avoir vu un mort vu la terreur dans son regard. Où alors c'est parce que je n'ai pas de masque, préférant les laisser aux soignants j'avoue.
Ensuite la rue, entre les familles avec leurs enfants, qui justifient sans doute ce déplacement par du sport, avec ballon à l'appui... À moins que les enfants ne soient des animaux je ne sais pas, les nouveaux NAC de notre société ? Sans rancune aucune, cela me navre juste...
La rue toujours, on m'évite, comme si j'avais la peste, j'en fais de même, sentiment étrange tout de même que de se sentir fui, comme si nous étions sale. Pas très glorieux.
La rue encore, en voiture, ces gens qui conduisent avec des masques, vitre fermées, les enlèvent-ils une fois en dehors de leur habitacle ? Je me pose la question....
Mais le meilleur reste le centre commercial, cette masse grotesque et laide l'est encore plus sans la nuée de gens pour en cacher l'horreur ! Je n'y ai jamais vu autant de vigiles d'ailleurs... Même si la plupart ne servent pas à grand chose, vu qu'il n'y a personne, c'est rassurant d'ailleurs.
A l'intérieur de ces temples de la consommation, il y a trois types de personnes. Les premiers comme moi qui font un plein de courses mensuels et achètent de tout. Ceux là semblent tout à fait normaux. Les seconds font visiblement des courses à l'Américaine, tirées tout droit d'une série z où le sujet serait une apocalypse zombie, et face aux zombies c'est bien connu, il n'y a que le PQ qui compte. (Vraiment !?)
Enfin, il y a ceux que l'ont pourrait qualifier d'omnis, ils ont des masques militaires, dont on en sait pas où ils les ont trouver là où les soignants n'en ont pas, ils touchent tout, sans gants naturellement, se parlent entre eux à moins d'un mètre, et surtout, surtout... Passent leur putain de temps à rester planter devant vous, et à vous coller ! Bandes de cons, vraiment... Des omnis, objets marchants non identifiés, avec qui le concept d'intelligence, individuelle comme collective, perd tout son sens !

Enfin, je suis rentré chez moi, avec l'impression étrange, que je n'aurais pas dû observer les gens, non pas parce que c'est intrusif, non pas parce que c'est malsain, mais parce que cette tentative d'étude sociologique, a eu pour seul effet, de me faire perdre toute foi en l'intelligence des humains.
C'est les yeux sans grâce que je suis rentré, en scrutant la seule vitamine de mon corps qui s'ennuie, le doux soleil de Saint-Etienne.

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