Derrière Pluton

Derrière Pluton :

Je suis né entre la Lune et les étoiles,
J’entends des voix, parfois,
Que voulez vous c’est comme ça,
Je rêve, mon esprit mets les voiles.
Mais, proche de Vénus la belle étoile,
J’entends une voix qui me dit comme ça :

Eh oh on se réveille, cher astronaute fainéant !
Penses-tu viser le soleil à force de tirer au flanc ?
Est-ce comme ça que je te guide depuis tout ce temps ?
Suis devenue l’étoile du berger en procrastinant ?
Moi, tous les jours première levée, me dit-elle fièrement.

Putain ! Déjà que j’entends des voix…
Voilà qu’elles m’engueulent maintenant !
Alors toi la Vénus, qui a mis l’eau,
Dans mes idéaux, écoute bien cela :

Plutôt que de monter dans de grands airs, 
Redescends un peu sur Terre.
Si je veux te faire la guerre,
J’irai sur Mars, par Jupiter !

Laisse moi profiter des instants,
Tant qu’il est encore temps,
Plutôt que me restreindre à une orbite,
Dans un système capitaliste,
Et qui n’a rien de solaire…
Je préfère découvrir tout l’univers,
Quitte à tomber dans un trou noir,
Mais en ayant été le maître
De ma propre histoire.

Non mais Saturne pas rond chez toi !
Arrête de faire l’âne oh ma foi !
(oui j’entends encore une voix,
depuis quand les planètes sont rabat-joie)
Quand vas-tu arrêter de rêver,
Et te mettre sérieusement à bosser,
Pour gagner Neptune et te projeter ?
Quand vas-tu cesser d’être ce petit con,
A qui on donne tout sans confession,
La vie n’est pas un jeu, sache-le.
Alors, que feras-tu quand je ne serais plus là ?

C’est une voix familière que je reconnais là,
Par delà les planètes elle m’épie,
et qu’elle puisse voir ce qu’elle veut m’émeut.
Si je suis un petit con plein de malus,
A-t-elle pu voir ce que je fais dans mon lit en plus ?
Ce serait gênant, malaisant…

Car mon Uranus est ascendant Mercure,
Bon à faire grimper la température,
Au fur et à mesure que les éruptions,
s’éclipsent dans son… sillon. Non !
Je ne veux pas que tu regardes cela !
Me jugerais-tu pour mes actes toi aussi,
M’affublant du terme salope que je subis
Déjà dans toute notre galaxie ?
Tout simplement car je jouis,
Des plaisirs de la vie ?
Une certitude jaillit à présent
Que j’observe derrière Pluton :

J’aperçois enfin distinctement,
Cette voix qui hante mon jugement.
Ta voix.
Mais même si de là-haut tu me fais des sermons,
Je sais que par delà les étoiles, tu veilles sur moi à présent, 

Car Maman,
Ce petit con, tu l’aimes toujours autant.