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Les chroniques de l'exclusion

POÉSIE - SLAM - ROMAN Les chroniques de l'exclusion : c'est le titre du livre dont je finalise l'écriture actuellement. C'est un roman qui traitera d'homophobie parentale, de rejet mais aussi de l'histoire d'amour fusionnelle entre deux adolescents que la vie a rapproché malgré leurs craintes respectives.

RévélaTerre #2 - Prendre soin

RévélaTerre #2 - Prendre soin

Depuis hier, j'ai décidé de vous partager mes impressions journalières, mes pensées de confiné. Aujourd'hui je m'occupe de redonner de la vitalité à tout ce que j'ai délaissé, y compris moi même.

Jour 2, réveil difficile d'une nuit trop longue, mon corps qui n'avait jusque là eu que peu de repos, s'est rattrapé avec une intense inactivité. Peut être aurais-je dû l'écouter, bien avant d'en arriver à une telle extrémité. Mais depuis hier j'en ai l'occasion. L'occasion de prendre soin de mon horloge et d'en écouter ses alertes, la mélodie de son carillon biologique dont les heures sont autant de besoins vitaux. D'autant que je vais mieux, la mauvaise blague fiévreuse du weekend semble m'avoir quitté, j'espère que ce chat noir ne trouvera pas un autre foyer après moi !

Prendre soin, de soi donc, prendre le temps de profiter, de déguster, de s'alimenter, de s'hydrater, ou d'hydrater son corps, de se faire beau, d'améliorer son estime. En fait, il s'agit plutôt de réparer les dégâts d'une vie où l'humain, et plus globalement le vivant, n'est pas au centre des préoccupations. Nous sommes des automates, et les automates ça ne se soigne pas. Qu'importe que sa chair se flétrit, telle une plante délaissée de toute attention, qu'importe que son âme se tarit, l'automate doit avant tout être productif. Mais un automate quand il se casse se répare t-il vraiment ? Ne serait-il pas plus logique de le rendre plus résistant ? Tirer sur la corde du temps à ses limites...  D'autant que l'automate, trop concentré sur sa tâche en oublie ses congénères. Prendre soin, c'est aussi prendre soin des autres, de sa famille, de son entourage, non pas en dévalisant les rayons des supermarchés en risquant d'attraper la maladie, non pas en fuyant bêtement les villes pour la campagne en risquant de transmettre la maladie, mais en retrouvant cette attention qu'on a parfois trop souvent mis au second plan. C'est aussi ça l'opportunité de cette épreuve, c'est d'en finir une bonne fois pour toute avec cet égoïsme et cette lâcheté qui nous a trop souvent envahi ! Mais quand je constate les comportements que j'ai évoqué plus tôt, il y a encore bien du boulot...

Prendre soin, de soi, des autres, et de son environnement aussi. De son chez soi, désorganisé par des semaines passées à ne pas y vivre, de ses plantes jaunis par le manque d'eau, elles qui ont soif de vie. Ce vide est l'occasion de combler le plein de petites choses accumulées. Depuis hier, je jardine, cherche de nouveaux aménagements, j'embellis cet espace de vie pour mieux en jouir une fois cette crise terminée. Car jusqu'à présent je n'avais que trop peu mesuré la chance que j'avais de pouvoir m'aérer dans cet appartement, la chance que j'avais d'avoir ce bel espace, ce si grand balcon aux nombreuses possibilités d'utilisation, solarium, espace repas, coin jardin, il était temps que j'y pense ! Mais surtout, un si bel environnement, le panorama du massif du Pilat au réveil, comme dans le firmament de la journée, n'a pas de prix. Dehors, en plus des oiseaux redécouverts hier, un écureuil se balade avec toute son insouciance. Il a toujours été là, à se balader entre les branches de cet arbre, encore nu par un hiver qui, ici, n'est jamais vraiment arrivé, encore un signe des effets de nos activités. Lui, il n'en a qu'ure, il n'a pas attendu que l'homme aveugle lui donne sa place au soleil, il l'a prise depuis bien longtemps, sans que l'homme ne s'en aperçoive d'ailleurs. Et il a eu raison, ce dernier ne lui aurait laissé que des miettes, celles de son arbre rasé, inutilement, gratuitement ou par cruauté, pleurant au sol ses derniers instants, ses dernières feuilles...

C'est bien là le moyen de grandir, de se nourrir du passé, et d'encrer les racines d'une nouvelle pousse. Prendre soin, pour durer, pour produire de meilleurs ondes, pour un meilleur avenir. C'est là mon utopie, que ce virus nous enracine dans l'esprit, de prendre soin de notre monde !

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